Matthieu chapitre 19 confronte les cœurs à la vérité divine. Ici, Jésus enseigne sur le mariage, les enfants, l’attachement aux richesses et les récompenses éternelles, révélant ce qui compte vraiment pour suivre pleinement Dieu.
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Matthieu chapitre 19 – Étude biblique

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1 – Matthieu 19:1-12 – L’enseignement de Jésus sur le divorce
Matthieu 19:1-2
1 Lorsque Jésus eut achevé ces discours, il quitta la Galilée, et alla dans le territoire de la Judée, au delà du Jourdain.
2 Une grande foule le suivit, et là il guérit les malades.
19:1 – L’expression « Lorsque Jésus eut achevé ces discours » marque une nouvelle section de l’Évangile de Matthieu. En effet, celui-ci l’utilise pour structurer les grandes étapes de l’enseignement de Jésus (cf. Matthieu 7:28 ; 11:1 ; 13:53 ; 19:1 ; 26:1). (voir l’annexe : Les grands enseignements de Jésus )
19:1 – il quitta la Galilée, et alla dans le territoire de la Judée, au-delà du Jourdain. : Pour rejoindre la Judée depuis la Galilée, les Juifs évitaient la Samarie car les Samaritains étaient considérés par eux comme des ‘’demi juif’’ à cause de leur généalogie incertaine et ils étaient méprisés. Aussi, les Juifs empruntaient-ils une route qui passait par la Pérée, située à l’est du Jourdain, et ils entraient en Judée par Jéricho (cf. Matthieu 20:29), ce qui évitaient des tensions ethniques et religieuses.
Matthieu 20:29
29 Lorsqu’ils sortirent de Jéricho, une grande foule suivit Jésus.
Pour cette raison, les chapitres 19 et 20 sont appelés le ministère péréen par certains.
19:2– Une grande foule le suivit, et là il guérit les malades : Il s’agit vraisemblablement de la première traversée de cette région transjordanienne par Jésus. Sa réputation ayant précédé son arrivée, d’importantes foules s’étaient rassemblées, certaines pour solliciter une guérison, d’autres dans le but d’écouter son enseignement. Des pèlerins à destination de Jérusalem étaient également présents. Les guérisons qui y ont été réalisées, témoignent de l’autorité attribuée à Jésus et reflètent la manifestation de la compassion divine.
Jésus est très souvent ému de compassion pour la foule. Cela confirme le verset de :
Psaumes 34:7
7 Quand un malheureux crie, l’Éternel entend, Et il le sauve de toutes ses détresses.
Matthieu 19:3-9– le dessein divin du mariage
3 Les pharisiens l’abordèrent, et dirent, pour l’éprouver : Est-il permis à un homme de répudier sa femme pour un motif quelconque ?
4 Il répondit: N’avez-vous pas lu que le créateur, au commencement, fit l’homme et la femme
5 et qu’il dit: C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair?
6 Ainsi ils ne sont plus deux, mais ils sont une seule chair. Que l’homme donc ne sépare pas ce que Dieu a joint.
7 Pourquoi donc, lui dirent-ils, Moïse a-t-il prescrit de donner à la femme une lettre de divorce et de la répudier?
8 Il leur répondit: C’est à cause de la dureté de votre cœur que Moïse vous a permis de répudier vos femmes; au commencement, il n’en était pas ainsi.
9 Mais je vous dis que celui qui répudie sa femme, sauf pour infidélité, et qui en épouse une autre, commet un adultère.
19:3 –Les pharisiens l’abordèrent … pour l’éprouver : Leur but était de piéger Jésus. Ils ne cherchaient pas la volonté de Dieu.
19:3 – pour un motif quelconque ?- Leur question porte sur les motifs du divorce (contrairement à Marc 10, où elle concerne le divorce en général).
Deux grandes écoles rabbiniques s’opposaient sur ce sujet :
L’école stricte de Shammaï ne tolérait le divorce qu’en cas d’adultère ou de faute grave, en s’appuyant sur;
Deutéronome 24:1
1 Lorsqu’un homme aura pris et épousé une femme qui viendrait à ne pas trouver grâce à ses yeux, parce qu’il a découvert en elle quelque chose de honteux, il écrira pour elle une lettre de divorce, et, après la lui avoir remise en main, il la renverra de sa maison.
L’École de Hillel était plus souple et s’appuyait sur : ‘’ ne pas trouver grâce’’ et acceptait le divorce pour n’importe quel motif, même une simple préférence pour une autre femme.
Pour Shammaï, seuls l’adultère ou un acte sexuel prohibé constituaient une raison de divorce. Plus tard, le rabbin Akiba de l’école d’Hillel dira même qu’un homme pouvait divorcer de sa femme s’il rencontrait une autre femme plus jolie ! C’est ce qui s’appelle « tordre les Écritures… »
En arrière-plan, cette question évoque aussi Hérode Antipas qui fit exécuter Jean-Baptiste pour avoir dénoncé son divorce et son remariage avec Hérodias.
Les écoles rabbiniques de Shammaï et de Hillel sont les plus connues. Elles représentaient deux courants d’interprétation de la Loi (la Torah) au sein du judaïsme pharisien.
L’école de Shammaï : rigueur et austérité
Fondée par le rabbin Shammaï, cette école adoptait une lecture littérale, stricte et rigoureuse de la Loi. Elle insistait sur l’observance stricte des commandements, même au détriment de l’humain.
En ce qui concerne le divorce, l’école de Shammaï affirmait qu’un homme ne pouvait répudier sa femme que pour une faute grave, comme l’adultère. Elle défendait aussi une restriction forte des relations avec les païens pour préserver la pureté du peuple. Cette vision visait à protéger la sainteté d’Israël mais pouvait devenir légaliste, au point d’étouffer la miséricorde.
L’école de Hillel : miséricorde et souplesse
Hillel, plus ancien que Jésus (mort vers 10 ap. J.-C.), était connu pour sa sagesse, sa douceur et sa compassion. Son école interprétait la Loi avec une grande souplesse.
En matière de divorce, Hillel permettait à un homme de renvoyer sa femme pour n’importe quel motif, même trivial (comme un plat mal préparé).
Il enseignait cependant que l’amour du prochain était le cœur de la Torah : « Ce que tu ne veux pas qu’on te fasse, ne le fais pas à autrui. Ceci est toute la Torah et le reste n’est que commentaire. » Il était ouvert aux païens et encourageait leur conversion.
La position de Jésus
Dans Matthieu 19:3-9, les pharisiens posent une question en ligne directe avec ce débat : « Est-il permis de répudier sa femme pour un motif quelconque ? »
Cette formulation renvoie clairement à l’école de Hillel. Jésus ne soutient ni Hillel ni Shammaï : il rejette les deux positions pour revenir au plan divin originel (Genèse 2:24).
Jésus enseigne que le mariage est une alliance indissoluble. La seule exception qu’il accorde, est l’infidélité (Matthieu 19:9), ce qui rejoint plutôt la rigueur de Shammaï, mais avec un fondement différent : la volonté du Créateur.
19:4 – N’avez-vous pas lu : Jésus leur rappelle le verset de Deutéronome qu’ils étaient censés connaître. La question se pose aussi à nous : connaissons-nous la Bible ?
19:4 – le créateur, au commencement, fit l’homme et la femme : Jésus s’appuie sur Genèse 1:27 et Genèse 5:2
19:5 – Dieu institue la mariage (monogame) dès le commencement. Alors que dans les sociétés antiques plusieurs générations vivaient sous le même toit, Jésus rappelle que le mariage marque une rupture des liens avec la famille.
Genèse 2:24
24 C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair.
Ce verset affirme la priorité et l’indépendance de chaque génération et l’amour fusionne l’homme et la femme qui deviennent une seule chair !
19:6 – Ce que Dieu a joint : il s’agit de l’institution du mariage, et ce n’est pas « ceux » que Dieu a joints.
Le verbe « joindre » évoque l’idée d’un attelage, d’une union durable et inséparable.
Le prophète Malachie réaffirmera la position de Dieu.
Malachie 2:14-16
14 Et vous dites: Pourquoi?… Parce que l’Éternel a été témoin entre toi et la femme de ta jeunesse, A laquelle tu es infidèle, Bien qu’elle soit ta compagne et la femme de ton alliance.
15 Nul n’a fait cela, avec un reste de bon sens. Un seul (Abraham) l’a fait, et pourquoi? Parce qu’il cherchait la postérité que Dieu lui avait promise. Prenez donc garde en votre esprit, Et qu’aucun ne soit infidèle à la femme de sa jeunesse!
16 Car je hais la répudiation, Dit l’Éternel, le Dieu d’Israël, Et celui qui couvre de violence son vêtement, Dit l’Éternel des armées. Prenez donc garde en votre esprit, Et ne soyez pas infidèles!
Moïse et la dureté du cœur
19:7-8 – Pourquoi Moïse a-t-il prescrit de donner à la femme une lettre de divorce : Cela se rapporte à Deutéronome 24. Jésus affirma que Moïse avait autorisé cela non pas que Dieu le voulait, mais en raison de la dureté des cœurs des hommes. En fait, Moïse avait compassion de la femme à cause de sa condition. Cette lettre de divorce:
- Imposait un délai de réflexion,
- Fixait un cadre légal,
- Pouvait exiger la restitution de la dot,
- Permettait un éventuel remariage.
Ce passage montre que l’Ancien Testament doit être lu à la lumière de Jésus. Il est venu non pour abolir la Loi mais pour l’accomplir.
Matthieu 5:17
17 Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir.
L’interprétation du Nouveau Testament éclaire celle de l’Ancien. Ne cherchons pas à donner une interprétation qui ne s’appuie pas sur les Écritures. Jésus est la Parole ! Il interprète la Loi selon la volonté du Créateur, non selon des concessions faites au péché.
L’exception de l’infidélité
Matthieu 19:9
9 Mais je vous dis que celui qui répudie sa femme, sauf pour infidélité, et qui en épouse une autre, commet un adultère.
À l’époque, seuls les hommes juifs avaient le droit de divorcer.
Dans Marc 10:12
12 et si une femme quitte son mari et en épouse un autre, elle commet un adultère.
Dans les évangiles de Marc et de Luc qui sont adressés à un public non juif, Jésus évoque aussi la possibilité pour une femme de divorcer. Ce verset 9 soulève aussi la question de la femme injustement répudiée et considérée comme adultère par la société. Gardons en mémoire que la fidélité conjugale reflète l’alliance de Dieu avec son peuple.
Matthieu 19:10-12
10 Ses disciples lui dirent : Si telle est la condition de l’homme à l’égard de la femme, il n’est pas avantageux de se marier.
11 Il leur répondit : Tous ne comprennent pas cette parole, mais seulement ceux à qui cela est donné.
12 Car il y a des eunuques qui le sont dès le ventre de leur mère; il y en a qui le sont devenus par les hommes ; et il y en a qui se sont rendus tels eux-mêmes, à cause du royaume des cieux. Que celui qui peut comprendre comprenne.
Pourquoi une telle réaction de la part des disciples ?
- Les disciples comprennent que le mariage engage toute la vie et qu’il ne faut pas compter sur un divorce facile en cas de difficultés.
- Cela leur semble tellement contraignant qu’ils disent : « Autant ne pas se marier ! »
- Leur réaction montre la radicalité de l’enseignement de Jésus, qui place le mariage sous l’autorité du dessein de Dieu, et non sous le confort humain.
En d’autres termes, ils disent : « Si on ne peut pas se séparer, c’est un engagement trop lourd. »
Le sens pour nous
Jésus rehausse la valeur sacrée du mariage. Il veut que ses disciples comprennent que :
- Le mariage n’est pas une décision à prendre à la légère.
- Il exige fidélité, engagement et amour sacrificiel.
- Il faut discerner et prier avant de s’engager.
19:10-11 – La réaction des disciples reflète leur culture. Pourtant, selon Genèse 2:18, « il n’est pas bon que l’homme soit seul ». Le mariage reste la norme divine, mais le célibat peut être un don spirituel.
Le célibat consacré
Paul le souligne en:
1 Corinthiens 7:7, 17
7 Je voudrais que tous les hommes soient comme moi; mais chacun tient de Dieu un don particulier, l’un d’une manière, l’autre d’une autre.
17 Seulement, que chacun marche selon la part que le Seigneur lui a faite, selon l’appel qu’il a reçu de Dieu. C’est ainsi que je l’ordonne dans toutes les Églises.
Jésus ne valorise pas une vie sans mariage par défaut mais le choix volontaire du célibat doit être pour mieux servir Dieu.
1 Corinthiens 7:32-33
32 Or, je voudrais que vous soyez sans inquiétude. Celui qui n’est pas marié s’inquiète des choses du Seigneur, des moyens de plaire au Seigneur;
33 et celui qui est marié s’inquiète des choses du monde, des moyens de plaire à sa femme.
La fidélité conjugale reflète l’alliance de Dieu avec son peuple.
Le chapitre 7 du livre de 1 Corinthiens, traite de la sainteté dans le mariage
En conclusion, Jésus présente une vision élevée du mariage
Jésus rappelle la valeur originelle du mariage, que le divorce est une concession face au péché et que le dessein de Dieu reste une union fidèle et durable. Le célibat s’il est choisi par appel, devient un chemin de consécration.
La fidélité conjugale reflète l’alliance entre Dieu et son peuple, et dans les deux cas, mariage ou célibat, le service de Dieu doit rester au centre.
2 – Jésus bénit les petits enfants
Matthieu 19:13-15
13 Alors on lui amena des petits enfants, afin qu’il leur imposât les mains et priât pour eux. Mais les disciples les repoussèrent.
14 Et Jésus dit: Laissez les petits enfants, et ne les empêchez pas de venir à moi; car le royaume des cieux est pour ceux qui leur ressemblent.
15 Il leur imposa les mains, et il partit de là.
Jésus accueille les enfants avec tendresse et autorité. Il ne discute pas ici de leur salut personnel, mais les prend comme modèles de foi. Leur simplicité, leur confiance et leur dépendance naturelle incarnent l’attitude requise pour entrer dans le royaume de Dieu.
Ce passage ne soutient pas la pratique du baptême des enfants, car celui-ci exige compréhension et engagement volontaire. Le baptême biblique, par immersion, suppose une identification consciente à la mort et à la résurrection de Jésus-Christ.
Jésus invite chacun à venir à lui avec un cœur humble, sincère et soumis, comme un enfant qui se confie pleinement à son père.
3 – Le jeune homme riche – Matthieu 19:16-26
Matthieu 19:16-22
16 Et voici, un homme s’approcha, et dit à Jésus: Maître, que dois-je faire de bon pour avoir la vie éternelle?
17 Il lui répondit: Pourquoi m’interroges-tu sur ce qui est bon? Un seul est le bon. Si tu veux entrer dans la vie, observe les commandements. Lesquels? lui dit-il.
18 Et Jésus répondit: Tu ne tueras point; tu ne commettras point d’adultère; tu ne déroberas point; tu ne diras point de faux témoignage; honore ton père et ta mère;
19 et: tu aimeras ton prochain comme toi-même.
20 Le jeune homme lui dit: J’ai observé toutes ces choses; que me manque-t-il encore?
21 Jésus lui dit: Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens, et suis-moi.
22 Après avoir entendu ces paroles, le jeune homme s’en alla tout triste; car il avait de grands biens.
19:16 – Ce jeune homme, riche et influent (Luc 18:18 le qualifie de chef), cherche à mériter la vie éternelle par ses propres efforts. Sa question révèle une compréhension erronée du salut. Comme beaucoup à son époque, il croit que l’observation de la Loi suffit à obtenir la faveur divine.
Romains 9:30-33
30 Que dirons-nous donc? Les païens, qui ne cherchaient pas la justice, ont obtenu la justice, la justice qui vient de la foi,
31 tandis qu’Israël, qui cherchait une loi de justice, n’est pas parvenu à cette loi.
32 Pourquoi? Parce qu’Israël l’a cherchée, non par la foi, mais comme provenant des œuvres. Ils se sont heurtés contre la pierre d’achoppement,
33 selon qu’il est écrit: Voici, je mets en Sion une pierre d’achoppement Et un rocher de scandale, Et celui qui croit en lui ne sera point confus.
Certaines religions chrétiennes raisonnent encore ainsi. Ces chrétiens s’appuient sur des règles qui leur servent de canne pour avancer. C’est un manque de foi et une incompréhension en la personne de Dieu. C’est le concept humain : tout travail mérite salaire. Ce concept s’applique dans le domaine spirituel à la condition que nous fassions la volonté de Dieu, sinon ce que nous ferions, seraient des œuvres mortes.
19:17 – un seul est bon – Si nous ne retenons que les tribulations de l’Ancien Testament, nous oublions la réalité de:
Psaumes 118:1
1 Louez l’Éternel, car il est bon, Car sa miséricorde dure à toujours!
La liste de commandements énoncés par Jésus, correspond à la partie de Exode 20:12-17 qui concerne la relation avec son prochain.
19:18 – Jésus répond d’abord selon la loi en citant les commandements relatifs au prochain (Exode 20:12-17), puis il va révèler à ce jeune homme riche, l’état de son cœur. Celui-ci malgré ses bonnes œuvres, est empêché de suivre Jésus à cause de son attachement aux richesses.
19:20 – ‘’J’ai observé toutes ces choses.’’ Cette réponse montre le caractère légaliste de l’interprétation juive de l’Ancien Testament. C’est un reproche que Jésus a déjà fait en:
Matthieu 5:20
20 Car, je vous le dis, si votre justice ne surpasse celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez point dans le royaume des cieux.
19:20 – ‘’ que me manque-t-il encore ? ‘’ Cette expression montre l’inquiétude du cœur de l’homme qui accomplit des œuvres, car il sait qu’il lui manque quelque chose, qu’il n’a pas la paix.
19:21 – Le mot « parfait » ne signifie pas sans péché, mais complet, mature. Jésus invite ce jeune homme à une consécration totale. Cependant, celui-ci refuse, dominé par son amour des biens matériels. Son problème n’est pas le fait d’être riche, mais de ne pas mettre Jésus en toute première priorité.
1 Timothée 6:10
10 Car l’amour de l’argent est une racine de tous les maux; et quelques-uns, en étant possédés, se sont égarés loin de la foi, et se sont jetés eux-mêmes dans bien des tourments.
Dans tous les Évangiles, comme dans tout le Nouveau Testament, la consécration du disciple est un engagement total de la personne.
Matthieu 19:23-26
23 Jésus dit à ses disciples : Je vous le dis en vérité, un riche entrera difficilement dans le royaume des cieux.
24 Je vous le dis encore, il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu.
25 Les disciples, ayant entendu cela, furent très étonnés, et dirent : Qui peut donc être sauvé?
26Jésus les regarda, et leur dit : Aux hommes cela est impossible, mais à Dieu tout est possible.
Ce n’est en aucun cas la richesse qui est un problème, mais l’attachement à la richesse. Il s’agit d’une forme d’idolâtrie. En Matthieu 6:24, Jésus va la personnifier sous le nom de Mammon.
Comment peut on s’élever vers le ciel quand on est retenu sur terre par une chaine : la richesse ?
Les disciples sont troublés par les propos de Jésus, mais celui-ci les rassure : ‘’ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu.’’
C’est ce que dit Job en:
Job 42:2
2 Je reconnais que tu peux tout, Et que rien ne s’oppose à tes pensées.
Dans l’Ancien Testament, toutes les tribus d’Israël avaient reçu des terres en héritage, sauf la tribu de Lévi qui elle avait Dieu pour héritage. Le chrétien est comparable aux lévites. Leur héritage, c’est Dieu, ce qui peut se résumer en « Dieu est mon seul bien »
Apocalypse 5:10
10 tu as fait d’eux un royaume et des sacrificateurs pour notre Dieu, et ils régneront sur la terre.
4 – Matthieu 19:27-30 – l’héritage de la vie éternelle.
Matthieu 19:27-30
27 Pierre, prenant alors la parole, lui dit: Voici, nous avons tout quitté, et nous t’avons suivi; qu’en sera-t-il pour nous?
28 Jésus leur répondit: Je vous le dis en vérité, quand le Fils de l’homme, au renouvellement de toutes choses, sera assis sur le trône de sa gloire, vous qui m’avez suivi, vous serez de même assis sur douze trônes, et vous jugerez les douze tribus d’Israël.
29 Et quiconque aura quitté, à cause de mon nom, ses frères, ou ses sœurs, ou son père, ou sa mère, ou sa femme, ou ses enfants, ou ses terres, ou ses maisons, recevra le centuple, et héritera la vie éternelle.
30 Plusieurs des premiers seront les derniers, et plusieurs des derniers seront les premiers.
Pierre exprime ici une attente légitime et Jésus ne le blâme pas. Les disciples s’attendaient à l’instauration d’un royaume terrestre avec une récompense pour eux-mêmes.
19:28 – ‘au renouvellement de toutes choses ‘’ Il s’agit des nouveaux cieux et de la nouvelle terre d’Apocalypse 21
Apocalypse 21:1
1 Puis je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre; car le premier ciel et la première terre avaient disparu, et la mer n’était plus.
Dans ce royaume futur, les apôtres jugeront les douze tribus d’Israël. Le renoncement pour Christ, ouvre à des responsabilités éternelles. Dieu honore ceux qui l’honorent .
1 Samuel 2:30
30 C’est pourquoi voici ce que dit l’Éternel, le Dieu d’Israël: J’avais déclaré que ta maison et la maison de ton père marcheraient devant moi à perpétuité. Et maintenant, dit l’Éternel, loin de moi! Car j’honorerai celui qui m’honore, mais ceux qui me méprisent seront méprisés.
Le prix du renoncement et la récompense promise
Jésus promet une double récompense : une bénédiction déjà ici-bas, et l’héritage de la vie éternelle (v.29). Quitter pour Christ ses proches, ses biens ou ses projets, n’est pas un abandon désespéré. C’est un acte de foi :
Matthieu 19:29
29Et quiconque aura quitté, à cause de mon nom, ses frères, ou ses sœurs, ou son père, ou sa mère, ou sa femme, ou ses enfants, ou ses terres, ou ses maisons, recevra le centuple, et héritera la vie éternelle.
Ce principe se retrouve en :
Marc 8:35
35 Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui perdra sa vie à cause de moi et de la bonne nouvelle la sauvera.
Dieu ne demande jamais un sacrifice sans préparer une récompense plus grande. Le renoncement n’est jamais une perte quand on gagne Christ.
Philippiens 3:7-8
7 Mais ces choses qui étaient pour moi des gains, je les ai regardées comme une perte, à cause de Christ.
8 Et même je regarde toutes choses comme une perte, à cause de l’excellence de la connaissance de Jésus Christ mon Seigneur, pour lequel j’ai renoncé à tout, et je les regarde comme de la boue, afin de gagner Christ,
Dieu renverse les hiérarchies humaines
Matthieu 19:30
30 Plusieurs des premiers seront les derniers, et plusieurs des derniers seront les premiers.
Dieu renverse les logiques humaines. Ce qui brille aux yeux des hommes, compte peu aux yeux de Dieu. Le critère du royaume reste l’obéissance et la fidélité, et non le prestige. L’apparente insignifiance aux yeux du monde, peut cacher une grande valeur aux yeux du Seigneur.
Une remarque importante
Jésus évoque ici le fait de quitter père, mère, enfants ou épouse pour lui (v.29). Cela ne signifie pas divorcer, mais accepter de mettre Christ avant tout attachement humain. Ce principe s’éclaire avec le verset de:
Matthieu 10:37
37 Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi, et celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi;
5 – Quelle leçon retenir pour une application personnelle
Matthieu 19 nous appelle à une consécration sans réserve. Suivre Christ implique des choix :
- Se confier à lui avec une foi simple et soumise (comme un enfant).
- Se détacher des biens matériels qui nous retiennent éloignés de Dieu.
- Accueillir sa grâce, plutôt que de vouloir mériter la vie éternelle.
- Vivre une vie de renoncement avec l’assurance que Dieu récompense au centuple.
Le cœur du disciple est un cœur donné et le vrai trésor, c’est Christ lui-même.
6 – Annexe : Les grands enseignements de Jésus
1. Matthieu 5–7 — Le Sermon sur la montagne
Clôturé en Matthieu 7:28
Thème : La vie du disciple dans le Royaume
- Enseignement sur les Béatitudes, la Loi accomplie, la prière, le jeûne, le pardon, la confiance en Dieu et le discernement.
- C’est le manifeste de la justice du Royaume.
2. Matthieu 10 — Le Discours missionnaire
Clôturé en Matthieu 11:1
Thème : La mission des disciples
- Instructions pour l’envoi des douze : dépendance de Dieu, persécution, fidélité et témoignage courageux.
- Jésus prépare ses apôtres à l’opposition.
3. Matthieu 13 — Le Discours en paraboles
Clôturé en Matthieu 13:53
Thème : Les mystères du Royaume
- Sept paraboles qui révèlent la croissance, la valeur et le tri du Royaume.
- Jésus révèle la nature cachée et spirituelle du Royaume.
4. Matthieu 18 — Le Discours sur la vie communautaire
Clôturé en Matthieu 19:1
Thème : Les relations dans l’Église
- Humilité, pardon, discipline fraternelle, soin des petits et réconciliation.
- Jésus enseigne comment vivre ensemble comme enfants du Père.
5. Matthieu 24–25 — Le Discours eschatologique (discours sur le mont des Oliviers)
Clôturé en Matthieu 26:1
Thème : Le retour du Fils de l’homme
- Signes de la fin, vigilance, paraboles du jugement et récompenses.
- Jésus prépare ses disciples à sa venue et au jugement final.
Résumé :
Matthieu construit ainsi un parallèle avec les cinq livres de Moïse, montrant Jésus comme le nouveau Législateur et Maître du peuple de Dieu.
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